Une grande majorité de salariés va continuer à perdre du pouvoir d’achat en 2023.
Nous pourrions détailler les miettes que nous octroie la direction mais nous lui laissons le soin d’assumer le ridicule de sa politique salariale. Nous ne reprendrons donc ici que les grandes lignes.
Pour rappel, la CGT du groupe Thales demandait déjà début 2022 une revalorisation salariale en juillet pour compenser l’inflation, ainsi que le respect de la décision de justice sur l’application des augmentations 2021 et 2022 au mois de janvier (paiement avec rétroactivité). La seule concession du groupe a été la promesse d’avancer les NAO 2023, mais en mettant la pression pour terminer avant fin janvier, afin d’appliquer sa décision unilatérale de verser en janvier une “Prime de Partage de la Valeur” (PPV) aux salariés gagnant moins de 50 000€. Les “négociations étaient déjà cadrées, biaisées et contraintes, pour ne pas dire déloyales. Au final seulement 2 réunions de présentation et d’échanges de données sur les effectifs et les salaires 2022 ont été effectivement avancées en décembre, pour aboutir à une première proposition de la direction pour 2023 : 4,4% de budget d’augmentation alors que l’inflation selon l’INSEE en décembre est de 5,9%, chiffre qui ne tient déjà pas compte de la réalité quotidienne d’une majorité de salariés dont les dépenses ont explosé pour se loger, se chauffer, se nourrir, et se déplacer. La CGT TSN, ainsi que les 3 autres Organisations Syndicales représentatives (CFDT, CFE-CGC et CFTC) ont revendiqué de façon unanime de rattraper l’inflation 2022, d’anticiper celle de 2023, d’éviter la fuite de nos “talents”, de revaloriser bon nombre d’indemnités gelées depuis des années, etc. Soit la revendication d’un budget plus proche de 12%, et d’une priorité de justice sociale pour les plus bas salaires.
Une première Assemblée Générale Numérique (Visio) de salariés en décembre à l’initiative de la CGT TSN a confirmé le mandat confié par les salariés pour porter ces revendications. Le front intersyndical s’est renforcé après les réunions de NAO salaires du 5 et du 12 janvier pour exiger une réelle négociation salariale le 17 janvier. Une AG en visio de 12 à 13h le 17/01 a remporté un franc succès avec de nombreuses contributions de salariés sur les différents modes d’action à venir. C’est dans ce contexte que s’est tenue la dernière réunion de NAO 2023.
Aujourd’hui nous pouvons faire le constat d’échec de ces réunions, lors desquelles rien n’a réellement pu être négocié, et que la direction TSN considère comme terminées avec un budget global un peu au dessus de 5%. Si on exclut la “PPV” et tous les budgets “spécifiques” égalité pro, “jeunes”, etc. cela signifie :
- que les salariés avec les plus bas salaires, notamment les mensuels, subissent encore davantage de perte de pouvoir d’achat
- qu’une majorité de salariés Ingénieurs et Cadres aura moins de 4,8%.
C’est inacceptable !
Nous avons désormais la preuve que les salariés ne veulent pas en rester là. D’ores et déjà, pour espérer ouvrir de véritables négociations, vous pouvez continuer à être toujours plus nombreux à manifester pour vos salaires et vos retraites (les 2 sont intimement liés) et à nous proposer différents modes d’action et d’expression de votre mécontentement …