Le Comité d’Entreprise a été consulté le 23 mars sur le projet de réorganisation de l’entreprise. Les élus Cgt ont refusé de voter tandis que les autres organisations ont approuvé. Ci-dessous la déclaration Cgt.
Les élus CGT déplorent que la réorganisation à marche forcée présentée devant le comité d’entreprise ait été faite dans l’unique but de satisfaire les actionnaires du Groupe, et en se contentant simplement d’appliquer la méthode Coué. Cette précipitation constatée a d’ailleurs posé de grandes difficultés au cabinet d’expertise mandaté, qui n’a pu informer correctement les élus afin qu’ils aient aujourd’hui en main tous les éléments nécessaires à une consultation (manque d’un MYB adapté à la nouvelle organisation).
Au-delà d’un discours incohérent et pompeux, la question des conditions de travail, de la charge de travail et des risques d’intensification de cette charge qui ne manqueront pas d’impacter la santé des salariés, est totalement absente de ce projet alors qu’elle devrait en être un point central, d’autant plus qu’avec un projet de passage d’une structure hiérarchique à une structure matricielle appliquée à une population de salariés déjà fragilisée dans de nombreux départements, il paraît indispensable de prendre en compte l’accroissement des risques existants en matière de mal-être et de stress et l’apparition possible de nouveaux risques liés à la mise en place de cette réorganisation.
Par ailleurs, cette nouvelle organisation nécessitera de la part des managers une implication et une niveau de maturité qui nous semblent difficilement atteignables à ce jour.
Un autre aspect nous inquiète fortement : connaissant l’ambition affichée de la direction, à aucun moment ne nous a été donnée l’assurance qu’un effort substantiel de formation sera déployé pour assurer la pérennité de l’employabilité de tous les salariés.
Nous considérons donc n’avoir pas été suffisamment informés sur ce projet et demandons que les CHSCT puissent recourir à une expertise des risques psyscho-sociaux liés à ce projet de réorganisation, et refuserons donc d’être consultés.
Il me semble que les réorganisations que vous subissez relèvent de la Gestion Active de l’Emploi contenue dans l’accord groupe sur l’Anticipation alors qu’à la lecture de vos articles c’est la GPEC qui semble être prise en considération. Ce qui devrait normalement imposer un certain nombre d’obligations de la part de l’employeur. Incroyable que la direction puisse ainsi s’affranchir de ses obligations légales !!