Au nom de tous les militants de la Confédération générale du travail, je tiens à faire part de notre profonde indignation et de notre totale solidarité face aux bombardements meurtriers dont sont victimes les travailleurs et la population de Gaza depuis maintenant une dizaine de jours.
Nous suivons très attentivement l’évolution de la situation, depuis la France, et sommes extrêmement scandalisés par le bilan humain qui s’aggrave d’heure en heure, ainsi que par les informations qui nous parviennent s’agissant, notamment, des importants dégâts causés par les raids israéliens sur près d’une centaine d’écoles, de la suspension des services publics et des sérieuses menaces qui pèsent désormais sur l’approvisionnement en eau des habitants de Gaza.
Nous avons également été choqués d’apprendre que l’un de ces bombardements aurait visé et détruit, le mercredi 16 juillet, la maison de Sami Amassi, Président de la Palestinian General Federation of Trade Unions (PGFTU) de Gaza.
A tous les travailleurs de Palestine, à tous les militants de la PGFTU, à toutes les populations otages de cette situation terrifiante, en Israël comme en Palestine, la CGT réaffirme sa totale solidarité.
Nous avons condamné et continuerons de condamner le déferlement de feu qui s’abat sur Gaza, réaffirmant notre totale opposition à toutes formes de violence, d’où qu’elles viennent. Nous sommes en effet convaincus que l’escalade de la violence menace chaque jour davantage la recherche d’une issue politique au conflit israélo-palestinien, seule capable de permettre aux peuples de la région de vivre en paix.
Signataire de deux appels du Collectif français pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, lancés les 11 et 15 juillet derniers, la CGT a participé à la délégation de ce collectif qui a été reçue, le 11 juillet, au ministère des Affaires étrangères français, pour exhorter notre gouvernement à sortir de son inertie et à intervenir au plus vite auprès du pouvoir israélien et du Conseil de sécurité de l’ONU.
Mercredi encore, au moment où de nouvelles frappes traumatisaient les populations de la région, tuant encore de nombreuses personnes à Gaza, dont plusieurs enfants, et obligeant des milliers d’autres à fuir leurs habitations, nous avons participé à un rassemblement à Paris qui a été l’occasion d’exiger l’arrêt immédiat des bombardements, l’application des résolutions des Nations unies et la mise en place de sanctions économiques et juridiques à l’encontre du gouvernement israélien qui ne respecte pas le droit international, l’ouverture de négociations sur le démantèlement des colonies et la levée du blocus de Gaza.
Depuis trop longtemps les travailleurs et la population de Gaza subissent en effet un blocus insoutenable qui conduit à l’aggravation du chômage, de la pauvreté et annihile toute perspective d’avenir pour la jeunesse. En violant de façon répétitive et assumée le droit international, Israël tend à faire prévaloir partout une logique de fait accompli, déstabilisant ainsi la région et fragilisant les efforts internationaux pour la paix. La CGT réaffirme son soutien à l’existence de deux états, Israël et Palestine, vivant côte à côte, dans le respect de la souveraineté et de l’indépendance de chacun.
Dans ce contexte, la CGT est aux côtés de toutes celles et ceux qui se mobilisent pour la paix et la justice et fera tout son possible pour peser sur le gouvernement français afin qu’il intervienne en faveur d’une solution pacifique au conflit.
Elle est résolument disponible à vos côtés.
A Montreuil, le 18 juillet 2014
Ici, l’ Appel du 15 juillet du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Israéliens et Palestiniens dont la CGT est membre